L'héritage de mai 68

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Des puritains et des hommes

68tours_2 Tube intergénérationnel de Simon and Garfunkel, Mrs Robinson a pour la première fois résonné aux oreilles du grand public à la fin de 1967, lorsque la chanson a été intégrée à la bande originale du film de Mike Nichols, tiré du roman éponyme, The graduate (Le Lauréat). Une réalisation qui lança la carrière de Dustin Hoffman et fit grand bruit dans l'Amérique conservatrice de la fin des années soixante. Il marque en effet le déclin de la morale rigoriste face à un mouvement hippie libéral en matière de moeurs, un emblème qui eut un succès retentissant malgré une distribution peu prestigieuse et un scenario très osé pour l'époque.

Le titre sort en single en avril 1968: numéro 1 des ventes, il devient le second grand succès du duo new-yorkais après The sound of silence. Intégré à l'album Bookends, il reçoit un Grammy award en 1969, et permet à Simon and Garfunkel de traverser les époques alors que leur dernier succès remonte à 1970.

Le titre s'est imposé comme un grand standard de la musique américaine, il a été repris par Franck Sinatra, Bon Jovi, The Lemonheads ou Billy Paul.

boomp3.com

Herwin Bere

Rédigé à 16:23 dans 68 tours | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)

Mai 68 à Dakar : " Des hommes hilares, tenant des armes"

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Sabine Noël avait 14 ans en mai 1968. Elle est bibliothécaire aujourd'hui.


Sabine_1968_dissay224_4     "Je vivais à Dakar. Mon père travaillait à l'ambassade de France. Je me souviens d'une semaine, peut-être plus, peut-être moins, où nous avons été cloîtrés à la maison. Le couvre feu. L'inquiétude des parents. Un matin, je regarde par la fenêtre malgré l'interdiction. Je vois passer dans l'avenue des camions à la suite des uns des autres. A l'arrière des hommes debout, hilares, tenant des armes. Dans mon souvenir, elles sont à la fois rudimentaires et sauvages. On m'explique que le président a fait venir de la brousse des renforts. Pour contrer les étudiants et travailleurs sénégalais qui protestent.
    Le grand Senghor, bousculé, décide alors, sagement, d'effectuer des réformes et de partager le pouvoir. Ce fut, je crois, légèrement "inquiétant", mais assez rapide.
    Très vite, la vie normale reprend. Je me souviens de ma sœur aînée, en robe de mousseline rose à nœud de velours noir sous la poitrine, et coiffure "Sheila", se préparant pour le bal des sous-off' en rade de Dakar qui étaient vêtus de blancs, de la tête aux pieds.
    Et mon arachide (à la place du petit pois français) qui tentait vainement de pousser entre deux bouts de coton blanc, pour le prof de science nat', sur le rebord de la fenêtre, en plein soleil et sous l'appareil de clim", bruyant et dégoulinant."

Blanche Dinnedoti

Rédigé à 14:13 dans Les Anonymes de Mai | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)

Wake up !

68tours Prémonition ou pas, Jacques Dutronc ne pouvait pas mieux choisir que mars 1968, deux mois avant les événements de mai, pour chanter que Paris s'éveille. Le titre acquiert immédiatement le statut de tube, et reste probablement la chanson la plus célèbre du fumeur de havanes de la chanson française.


Pourtant, la chanson a connu une gestation difficile, et la naissance d'"Il est cinq heures, Paris s'éveille" est véritablement légendaire. Jacques Lanzmann, l'auteur du texte, et Jacques Dutronc pensaient jeter le titre aux orties après plusieurs essais infructueux dans les studios d'enregistrement Vogue. Mais le flûtiste Roger Bourdin, qui venait de finir ses prises dans un studio voisin, proposa à tout hasard d'improviser une variation de flûte traversière sur la chanson : le titre était sauvé.

Jacques Le Glou, que nous avons déjà signalé comme auteur de "La mitraillette", s'est aussi attaqué à la chanson de Dutronc dont il a livré un détournement tout à fait dans l'esprit d'un mai 68 en rouge et noir. Soulignons la filliation avec les "communards", l'évocation de la traditionnelle technique de la pendaison à base de "tripaille de curé" ou encore l'établissement d'un profil type de l'insurgé autonome : "blouson noir" et "lance-pierre".
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Arthur Cembrese

Rédigé à 08:08 dans 68 tours | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)

Sarkozy, hippie refoulé

Marianne Ironie du sort. Octobre 2007, un peu moins de 40 ans après les accords de Grenelle de mai 1968, le Président qui voulait « liquider » l’héritage de 68 met en place un autre « Grenelle » … Au programme cette fois, l'environnement. Par analogie au précédent, ce débat multipartite réunit des représentants du gouvernement, d'associations professionnelles et d'ONG pour fixer des décisions à long terme en matière de développement durable .

    «  Je veux que le Grenelle soit l'acte fondateur d'une nouvelle politique, d'un New Deal écologique en France, en Europe et dans le monde », affirmait Nicolas Sarkozy le 25 octobre devant José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, Al Gore et Wangari Maathai, les deux prix Nobel de la Paix, l'ensemble du gouvernement et des participants au Grenelle de l'environnement réunis à l'Elysée. Création d'un grand ministère de l'Ecologie, du Développement et de l'Aménagement Durables, taxe sur les véhicules polluants, vote de la loi OGM insistant sur le principe de précaution, le respect et la défense de l’environnement sont des priorités affichés par le chef de l’Etat.


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(Utilisé par les Alternatifs pour organiser un contre-grenelle déonçant "les tabous officiels du Grenelle de l'Environnement)


 

   Impossible pourtant de nier l'importance de 68 et du mouvement hippie fondateur de l'environnementalisme. Au-delà du cliché de la communauté fabriquant des fromages de chèvre en Ardèche, le mouvement a contribué à l'éveil des consciences. Précurseurs du recyclage des déchets, les hippies s’habillaient avec des vêtements faits mains dans des matières naturelles (robe en laine, tunique en coton).

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(Photo extraite de Looks d'enfer de Ted Volhemus)

Partisans du « retour à la terre », ils privilégiaient déjà, la consommation d’aliments « naturels » (céréales, fruits et légumes du jardin) tout en refusant le modèle du « prêt à manger ». L’alimentation saine, concept hippie par excellence ressurgit en force dans nos sociétés menacées par la "mal-bouffe" et l’obésité.

 « Les hippies avaient raison sur toute la ligne », rappelle le San Francisco Chronicle dans un article repris dans le numéro de janvier de Courrier International consacré à 68. Précurseurs de la révolution écologique, on leur devrait entre autres «  la médecine douce, le coton bio, le bois récupéré, le cannabis à usage thérapeutique le recyclage, les semences non-OGM, et les énergies de substitution »...

    Si l’écologie politique est née dans la foulée de 68, il faudra encore du temps pour que l'idée de préserver la planète sorte de la contre-culture et passe sur le devant de la scène politique. Sensibiliser aux préoccupations environnementales par une idéologie utopiste, créer un mouvement d’enthousiasme transfrontalier pour la défense de l’environnement… Des idées séduisantes à l'heure où les chefs d’Etat peinent à trouver des accords sur des questions primordiales comme la lutte contre le réchauffement climatique. Porter des vêtements commerce équitable, se nourrir sainement, trier ces déchets, rouler en Vélib'… Nous avons tous quelques leçons d’écologie à prendre de nos amis les hippies…

Sidonie Ebremouva

Rédigé à 12:32 dans Elections, piège à cons | Lien permanent | Commentaires (2) | TrackBack (0)

"Les étudiants, c'était un autre monde"

Anonymesmai_3 En mai 68, les jeunes n’étaient pas tous sur les barricades dans le quartier latin. Jean Bony, 19 ans en 1968, était apprenti à la SNCF à Villeneuve-Triage. Donc un ouvrier.
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Photo: Philippe Calia

"Je n'étais pas syndiqué mais la CGT nous amenaient tous manifester en bus à Paris juste pour l’après-midi. On repartait après."

"Les affrontements, c'était la nuit, entre les CRS et les étudiants, un autre monde", même s’ils avaient le même âge. Il écoutait sur Europe 1 le récit des évènements.

Pas étonnant que pour lui mai 68 reste synonyme  "d’augmentations de salaires et de quatrième semaine de vacances". La libération sexuelle n’était pas pour les ouvriers d’alors.

 

Il se rappelle que des étudiants essayaient de se glisser dans les manifs ouvrières. Mais les ouvriers refusaient, de crainte "que les étudiants cassent leur outil de travail".

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Photo: Philippe Calia

Aujourd’hui, Jean a 59 ans. Il a quitté la SNCF à 21 ans pour faire de la photo. Il est chômeur depuis un an, dans l’attente de toucher sa retraite, "sans espoir de retrouver du travail".

Mai 68 a pour lui fait partie de son éducation sociale et politique. Mais il porte un regard critique sur cette période, qui n’a pas été "bénéfique à 100%". Il se souvient que Pompidou avait dit lors des négociations de Grenelle "qu’un jour, tous ces avantages, on les paierait". Il a parfois l’impression que c’était vrai. Etre au chômage est dégradant.

Quand il voit les caissières faire grève au Carrefour de Marseille, alors qu’elle ont parfois un bac+4, il n’en veut pas aux jeunes d’aujourd’hui de ne pas faire la révolution pour des idéaux ou de ne pas savoir ce qu'est "mai 68". Il ne reste plus grand chose de ces contestations ouvrières dans la société d'aujourd'hui, si ce n'est les avantages sociaux acquis. "Maintenant quand Marie-Georges Buffet s’exprime, plus personne l’écoute, pas comme Jacques Duclos".

Jean, sans être communiste, est resté à gauche. Son fils de 18 ans a repris le flambeau de la contestation. Il participe régulièrement aux actions pour le droit au logement.

Heddi Rustuck

Rédigé à 09:59 dans Les Anonymes de Mai | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)

De Oui-Oui à Robocop

Comment Mai 68 a révolutionné la tenue des CRS

VolkswagenSi Mai 68 a provoqué une révolution, c'est dans les rangs des Compagnies républicaines de sécurité(CRS) qu'on peut la trouver. Ces forces de maintien de l'ordre, créées le 8 décembre 1944 par le Gouvernement provisoire de la République français, évoluent radicalement au lendemain des émeutes, qui ont dévoilé leurs lacunes.

Habituées aux tranquilles manifestations syndicales, les compagnies sont confrontées au printemps 68 à des mouvements insurrectionnels inédits, reprenant les codes de la guérilla urbaine. Les techniques classiques de maintien de l'ordre ne sont pas adaptées. A l'issue des événements, c'est chez les CRS que le bilan est le plus lourd : 656 blessés, dont 114 hospitalisés.

La tenue des CRS est remise en cause. Endimanchés, les hommes portent des bottes, un pantalon de toile léger, un blouson "battle-dress" peu épais, un chemise et une cravate. La tenue ne correspond pas à la réalité des combats de rue.

Guerrier68Outre leur uniforme de maintien de l'ordre, les CRS sont aussi sous-équipés, malgré la matraque souple de couleur blanche, longue d'une quarantaine de centimètres, qu'ils ont à la main . Ils portent un casque en plastique trop fin pour protéger la tête. Leurs lunettes ne sont pas étanches et laissent passer les gaz lacrymogène. Enfin, le bouclier qui leur sert d'arme de défense a l'inconvénient d'être opaque. Lors des combats avec les manifestants, l'alternative pour les forces de l'ordre se résume donc à un choix impossible : se protéger et être aveugle ou observer et se mettre à découvert. 

Mai 68 met en lumière les défauts de l'équipement des CRS, débordées les premiers jours par des manifestants qui compris leur avantage. La police nationale tire les leçons de la déroute et décide de revoir la tenue des hommes.

L'une des premières innovations est l'apparition sur leur casque renforcé de deux bandes jaunes qui les distinguent des autres forces de l'ordre. Le bouclier devient transparent et ovoïde pour recouvrir l'ensemble du corps. Les vêtements sont ignifugés, c'est-à-dire ininflammables. On équipe les CRS de protections au niveau des tibias et des avant-bras. La matraque souple, jugée peu dissuasive, se rigidifie. La tenue des CRS se renforce pour devenir une véritable panoplie de défense, permettant aux hommes de rester passifs et d'encaisser les coups sans broncher.

Crs_flashball Aujourd'hui, les équipements des CRS n'ont plus rien à voir avec ceux de 68. L'évolution, décidée à l'issue des manifestations de Mai, a abouti à la conception d'une tenue dite "Robocop", lancée en janvier 1997. Gilet pare-coup, gilet pare-balles, jambières, casque avec visière pouvant être bloquée en position ouverte, masque à gaz à la ceinture font désormais des CRS des troupes suréquipées. Outre les traditionnelles menottes, leur arme de poing est un Sig Sauer de 9 mm (comme toutes les forces de police). Elles ont également à leur disposition un pistolet à impulsions électriques, de marque "Taser" et de modèle "x26". Enfin, le tonfa a remplacé la matraque, symbole de Mai 68. Finies, la souplesse et la blancheur : d'une taille équivalente, le bâton des années 2000 est noir et dur. Mais la principale innovation est la poignée perpendicualire située au tiers du tonfa : elle permet au CRS de l'utiliser à la fois en position de défense (le long de l'avant-bras) et d'attaque (au-dessus du poing).

Mic Gaure D'Imaur

Rédigé à 09:17 dans Cache-toi, objet | Lien permanent | Commentaires (1) | TrackBack (0)

"Je ne me retrouvais pas dans les affrontements"

Anonymesmai_2 « Quand on manifestait contre l’exclusion des membres du mouvement du 22 mars, on ne pensait pas que cela allait arrêter toutes les raffineries de France. » Sylvain Gouz a vu naître mai 68 lors d'une manifestation du 2 mai 1968 où 400 étudiants se voient encadrés par 2 000 policiers et CRS.

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Agé de 22 ans à l’époque, l’étudiant Sylvain Gouz « n’est pas extrêmement politisé ». Il suit des cours d’économie à Assas et prépare le concours d’entrée à l’Idhec (institut des hautes études cinématographiques) à Nanterre.

Son mai 68 durera 3 semaines. Peu attiré par la violence et le militantisme, il est nommé « président » de la commission "université et société" de la faculté d’Assas. Dans des petites salles de travaux dirigés il animera des débats réunissant environ 50 personnes tous les jours.

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            Même s’il préfère le théâtre de l’Odéon et ses envolées lyriques aux barricades et à leurs pavés rasants, Sylvain Gouz va tout de même participer aux principales nuits de combat, à sa manière, en se mettant au service des autres.

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            Il a donc participé aux manifestations mais il a surtout beaucoup appris lors de cette période. Son positionnement ni militant ni politique, lui donne un oeil différent sur les motivations des manifestants. Il ne souscrit pas à l’interprétation historique à posteriori du mouvement. Pour lui mai 68 est avant tout une époque où une génération et une classe sociale aisée ont voulu s'affirmer dans une société très autoritaire. Le tout profitant de conditions exceptionnelles: une économie encore florissante, un taux de chômage faible, l'avènement de la pilule et l'absence du sida. Une libération plutôt qu’une révolution.

boomp3.com

            Après le mois de mai, Sylvain Gouz ne participera plus trop aux différents mouvements suivants. D’une part il ne se retrouve pas dans la politisation et la récupération du mouvement par certains milieux. D'autre part il décide de changer d'orientation. Il renonce à ses envies de cinéma (bien qu'il ait profité du moment pour modifier les conditions d'entrée à l'Idhec) et décide d'approfondir sa compréhension de la société en continuant ses études d'économie et de sociologie. En 1970, il rentre en tant que journaliste à Combat et se place en observateur privilégié de la société française.

boomp3.com

            Sylvain Gouz est aujourd’hui conseiller de Paul Nahon, directeur de l’information à France 3. Il  conserve son authenticité soixante-huitarde en restant fidèle à ses valeurs d’égalité et de lutte contre les discriminations dans sa vie de tous les jours et dans sa carrière.

Yul Grejes

Rédigé à 09:12 dans Les Anonymes de Mai | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)

Dérailler ou s'enrayer ?

68tours Parmi les tubes que crachent les transistors au début de l'année 1968, "La Bicyclette" d'Yves Montand est l'un de ceux qui a le plus marqué l'histoire de la chanson française. Maintes fois repris, ce succès est devenu un classique du genre. L'artiste invite à prendre les chemins de traverse à vélo et à goûter l'amitié, l'amour et la vie, dans un état d'esprit finalement assez proche de celui de mai.


Yves Montand  A bicyclette

Ivo Livi - le vrai nom d'Yves Montand - c'est aussi un engagement politique fort : aux côtés du Parti Communiste, avec lequel il prendra ses distances à la fin des années 1950, mais aussi à travers sa carrière d'acteur, en jouant par exemple dans la trilogie de Costa-Gavras "Z", "L'Aveu" et "Etat de Siège" au début des années 1970.

Mais, si "La Bicyclette" traduit un peu l'insouciance de mai 68, celà n'a pas empêché l'écriture d'un détournement situationniste de la chanson d'Yves Montand : "La Mitraillette". L'auteur : Jacques Le Glou, aujourd'hui producteur de films indépendants, proche en 1968 des figures anarchistes Guy Debord et Etienne Roda-Gil.

boomp3.com

Le pastiche évoque toute une filiation historique dans laquelle se placerait mai 68 : la guerre d'Espagne et Buanaventura Durutti, mais aussi l'anarchiste ukrainien Nestor Makhno, le révolutionnaire mexicain Pancho Villa jusqu'à la fameuse bande à Bonnot au début du siècle. Tout un programme en somme !

Arthur Cembrese

Rédigé à 08:09 dans 68 tours | Lien permanent | Commentaires (2) | TrackBack (0)

Le Vietcong attaque !

Radio1_2 Les forces communistes viennent de lançer au Vietnam, en plein Nouvel An lunaire du Têt, une vaste opération surprise contre les Etats-Unis.

    Cette nuit, les communistes ont subi de terribles pertes humaines. Toutefois, ils ont peut-être pris un ascendant psychologique décisif sur les Etats-Unis.    
    "Au point de vue militaire, on a montré aux Etats-Unis la détermination, le courage, la révolte de la population", commente Mme Nguyen Thi Binh, une des rares femmes occupant de hautes fonctions dans l'armée Vietcong.

    "Le monde voit que les Américains ne peuvent plus continuer leur politique, qu'elle ne sera pas couronnée de succès", poursuit-elle.

    En pleine trêve du Nouvel An, avec le soutien d'une grande partie de la population et appuyés par les soldats du Nord-Vietnam, les Vietcongs, forces communistes basées au sud, ont attaqué là où les Américains s'y attendaient le moins.

Tetoffensive_4Ils ont déplacé le terrain des hostilités de la jungle et des rizières pour frapper une centaine de villes du centre et du sud.

A Saïgon, les forces communistes attaquent  l'ambassade américaine ! Le fief du général William Westmoreland, commandant des forces américaines au Vietnam ! Le palais présidentiel du Sud-Vietnam ! L'aéroport ! La radio ! Et de nombreux postes de police.

L'effet de surprise passé, les Américains lancent une violente contre-attaque à coup de blindés, raids aériens, largages de bombes et produits chimiques.

Moins nombreux et moins bien équipés, les Vietcongs lâchent les positions gagnées, après avoir perdu des dizaines de milliers d'hommes.

Mais l'impact est tout de même  désastreux aux Etats-Unis. Des dizaines de millions d'Américains ont pu suivre en direct à la télévision l'assaut des communistes.

Blanche Dinnedoti

Source de la photo : Vietnamwar.com 

Rédigé à 09:21 dans Il y a 40 ans dans le transistor | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)

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