L'héritage de mai 68

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Pour Cohn-Bendit, Sarkozy est un "soixante-huitard"

Phn6"S'il y a un soixante-huitard à l'Elysée, c'est bien lui!" a déclaré Daniel Cohn-Bendit dimanche sur le plateau de Ripostes. Devant Serge Moatti, il a affirmé "Jouir sans entraves? C'est ce qu'il fait. Il n'arrête pas. Cela commence à énerver les français, d'ailleurs".

Un mois avant la sortie de son nouveau livre, l'ancien leader des manifestations étudiantes était l'invité de France 5. Ce recueil d'entretiens s'intitulera Forget 68. Un programme curieux pour celui qui restera toujours - il l'admet lui-même - associé à Mai 68.

Pour lui pourtant, il faut oublier Mai 68. Il le reconnaît, "Mai 1968 était un moment extraordinaire pour tous ceux qui l'ont vécu. Cela a été un accélérateur de l'histoire, cela a changé beaucoup de choses". Mais il estime qu'aujourd'hui, "on vit dans un autre monde. En 1968, le chômage? Connaissait pas. Le sida? Pas davantage. La dégradation climatique? Non plus. C'est la dernière révolution qui ne savait rien du CO2".

Daniel Cohn-Bendit affirme n'être "ni un nostalgique, ni quelqu'un qui renie" les évènements de mai et de juin 1968. Il se souvient de cette époque comme d'un "moment extraordinaire". Son meilleur souvenir? Sa rencontre avec Jean-Paul Sartre. "J'étais nerveux pour une fois" confie-t-il à Serge Moati.

Photo: Gilles Caron

Ana Jozeb

La vidéo est disponible sur le site de France 5 jusqu'au dimanche 9 mars

Rédigé à 14:29 dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)

Un nouveau mai 68? Les syndicats n'y croient plus

Manif050205067

Lors de la manifestation des fonctionnaires sur les salaires du 24 janvier dernier, l'AFP a eu la bonne idée de demander l'avis des chefs des centrales syndicales sur une possible comparaison entre mai 68 et printemps 2008, deux périodes de grogne sur le pouvoir d'achat.

En 1968, les grèves massives puis les négociations de Grenelle avaient apporté de substantielles hausses de salaire. Et en 2008?

Aucun dirigeant ne se risque à dresser un parallèle direct entre les deux dates...

  • Pour François Chérèque (CFDT) "On ne peut pas comparer, on était dans les trente glorieuses, sans chômage de masse, on avait un salariat qui n'était pas le même qu'aujourd'hui, et surtout on n'avait pas la mondialisation"
  • Un constat partagé par Alain Olive de l'UNSA, un syndicat qui descend directement de l'ancienne FEN, surnommée alors la "forteresse des enseignants". "En 68, on était dans une période de chômage quasiment zéro et d'inflation très forte. Les tensions salariales étaient portées par un marché de l'emploi avec un rapport de force favorable aux salariés"
  • Bernard Thibaut (CGT) est lui, plus nostalgique "cette expérience témoigne que si des salariés se mobilisent, ils ont un pouvoir d'influence sur leur propre situation sociale"
  • Finalement c'est Jean-Claude Mailly (FO) qui reste le plus menaçant "ce qu'on peut prédire, c'est un deuxième trimestre 2008 difficile au plan social, dans la limite où pas mal de dossiers sont renvoyés après les municipales: les retraites, l'assurance maladie, la formation professionnelle. Il se trouve que le mois de tombe là, et je ne fais pas de lien de cause à effet. Mais en tout état de cause, il peut y avoir un deuxième trimestre chaud"

Alors, le retour de mai 68: douce utopie ou véritable possibilité ?

Heddi Rustuck

Rédigé à 09:34 dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (2) | TrackBack (0)

Balises: CFDT, CGT, FO, manifestations, pouvoir d'achat, salaires, syndicats, UNSA

Henri Weber, de Trotsky à Barroso

Black_star Cofondateur de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) en 1965, Henri Weber est aujourd'hui député européen socialiste, proche de Laurent Fabius. Comme quoi, la révolution mène à tout.

En 1968, Henri Weber a 24 ans. Etudiant à la Sorbonne, il doit passer en mai l'agrégation de philosophie. Un concours qu'il ne réussira pas, et pour cause : il quitte la salle avant le début de l'examen, en compagnie de ses camarades.
Membre du Parti communiste, des Jeunesses communistes et l'Union des étudiants communistes de France, il est exclu de ces différents mouvements en 1965 parce qu'il est trotskiste : "On ne doutait de rien. On voulait remplacer les staliniens du parti, le vieux, le frelaté. On était convaincus qu'on allait les éjecter comme eux l'avaient fait avec la SFIO." Son credo : le retour aux sources, le marxisme-léninisme à la sauce trotskiste.
En 1968, Henri Weber et ses amis (parmi lesquels le toujours rouge Alain Krivine) croient qu'un retournement de tendance économique est proche, après la période faste des Trente Glorieuses. Ils attendent, non pas une révolution, mais un grand mouvement social promettant des "explosions généralisées de lutte", "comme en 1936".
Le groupe dont il est l'un des leaders pendant les événements de Mai comporte pusieurs centaines d'étudiants, "très actifs, aguerris, érudits en marxisme". Il monte un service d'ordre pour encadrer les manifestations, et ainsi les diriger sans avoir l'air de les commander.

Pour le romantique Henri Weber, en mai 68, "le brasier s'est enflammé parce que la plaine était sèche." 30 ans de croissance ont changé la structure économique de la France, mais les moeurs de la société n'ont pas évolué en même temps.

Lire la suite "Henri Weber, de Trotsky à Barroso" »

Rédigé à 17:01 dans Les Etoiles de Mai | Lien permanent | Commentaires (1) | TrackBack (0)

"J'écoutais les reportages la nuit dans mon lit, le transistor collé à l'oreille"

Ibiza132_3 Anonymes_2 En mai 68, Michel Etchegaray fête ses 14 ans, élève au collège Saint-Sulpice, rue d'Assas, à deux pas du Quartier Latin, à Paris. A la sortie de l'école, il assiste aux premiers affrontements entre les étudiants gauchistes "reconnaissables à leurs drapeaux noirs" et les groupuscules d'extrême-droite logés à la Faculté de droit tout près. A mesure que la contestation gagne en ampleur, Michel, interpellé, se prend à suivre les évènements à la radio jusque tard dans la nuit, en secret. "J'écoutais les reportages de RTL, du fond de mon lit, le transistor collé à l'oreille. C'est comme ça que j'ai appris que les étudiants se regroupaient place Saint-Michel où commençaient les bagarres avec les flics".

Photo : Michel Etchegaray 10 ans après mai 68, en retraite hippie à Ibiza

Avec son ami Fernandez, fils d'immigrés catalans amateur de photo, Michel profite des après-midi libérés par l'annulation des cours pour se rendre au coeur du Quartier Latin et y capter l'atmosphère. "On n'avait aucune conscience politique, mais on comprenait qu'il se passait quelque chose. On sentait que nos aînés contestaient les pouvoirs en place, les institutions, l'éducation reçue. Ca coïncidait avec le début d'adolescence alors tout ça nous excitait". Un jour, Michel et Fernandez pénètrent dans l'enceinte de la Sorbonne, occupée par les étudiants. Dans les amphis, on parle marxisme-léninisme en assemblées générales. Dans la cour intérieure, on vend les pavés arrachés la nuit précédente, avec les portraits de Mao et du Che. Michel et Fernandez observent, attentifs et intrigués.

"L'air était tellement pollué de gaz lacrymogène que l'on avait les larmes aux yeux"

Le souvenir le plus marquant pour Michel, c'est la nuit du 10 au 11 mai, quand étudiants et forces de l'ordre s'affrontent avec une rare violence dans la rue Gay-Lussac, près du Jardin du Luxembourg et du Panthéon. Fixé au transistor, Michel suit les reporters raconter les innombrables barricades, les émeutes et les arrestations. Le lendemain, dès 9h du matin, il se rend sur les lieux avec Fernandez pour prendre des photos. "L'air était tellement pollué de gaz lacrymogène que l'on avait les larmes aux yeux. On se protégeait avec des mouchoirs. L'armée était là avec les bulldozers, c'était la première fois que je voyais ça. On a pris plein de photos, qu'on a développées immédiatement dans le labo de Fernandez. C'était très excitant".

Petrie Yaienflat

Rédigé à 22:48 dans Les Anonymes de Mai | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)

"Chez les bonnes soeurs, je n'ai jamais entendu parler de Mai 68"

P1015188_3Anonymes En mai 68, Martine Devilgérard a bientôt 14 ans, élève en demi-pension chez les bonnes soeurs du collège Saint-Joseph à Fougères, 40 kms de Rennes, en Bretagne. Autant dire que Mai 68, elle passe complètement à côté, à moins que ce ne soit l'inverse. La seule chose dont elle se rappelle, ce sont les stations services où l'essence n'est plus livrée, alimentant sa "panique de ne pas rentrer à la maison le soir".

Les journaux, elle ne les lit pas, pas plus qu'elle ne regarde la télé, ou plutôt les télés, puisque chez Martine, il y a la télé avec le son mais pas l'image et vice-versa pour l'autre télé. "Avec du recul, je devais avoir un certain manque de maturité, je ne m'intéressais qu'à mes copines avec qui je rigolais et aux bêtises qu'on faisait dans le dos des bonnes soeurs. Notre seul souci était de savoir quand le collège deviendrait mixte, pour voir enfin les garçons".

"Je n'ai pas eu besoin de Mai 68 pour refaire le monde !"

Et ce n'est certainement pas par ses parents que Martine aurait pu être informée des évènements, si lointains. Son père, mécanicien agricole, lui adresse à peine la parole, quand sa mère est débordée par son commerce de village et l'éducation de ses quatre enfants. "Mais je n'ai pas eu besoin de Mai 68 pour refaire le monde. Je me révoltais moi-même !".

La première fois que Martine entend parler de Mai 68, c'est en 1974, elle a 20 ans et vient de "monter à la capitale". Elle découvre le petit monde germano-pratin où "tout le monde parle encore des évènements". "Je n'osais pas poser de questions car j'avais peur de passer pour une idiote. On m'a tout racontée et ça m'a intéressée". Regrette-t-elle d'avoir manqué ce moment fondateur pour sa génération ? "Non, avec ou sans Mai 68, je n'aurais pas été très politisé de toute façon".

Petrie Yaienflat



Rédigé à 22:40 dans Les Anonymes de Mai | Lien permanent | Commentaires (1) | TrackBack (0)

Comme d'habitude, la routine en 1968

68tours_3 Comme d'habitude  est écrit en 1967 par Claude François et le compositeur Jacques Revaux. Celui-ci en avait proposé une première version, intitulée For me, à Michel Sardou, qui l'avait refusée. Il s'était ensuite tourné vers Hervé Villard, avant que Revaux ne lui préfère Claude François et que les deux hommes, avec le parolier Gilbert Thibaut, ne transforment le texte en Comme d'Habitude. Racontant les habitudes de la vie de couple, la chanson évoque, entre les lignes, la fin récente de la relation de Claude François avec France Gall.

Sortie à l'automne 1967, la chanson de "cloclo" est un tube du début d'année 1968. Il passera ensuite entre les mains de chanteurs anglo-saxons. Le Canadien Paul Anka transforme Comme d'habitude en My way, qu'il propose à Franck Sinatra: le titre devient un tube planétaire en 1969.

A partir de là, My way sera repris par les plus grands, il est le dernier succès d'un Elvis vieux et bouffi en 1977. Nina Simone, Sid Vicious, Tom Jones, Robbie Williams, Julio Iglesias, Les Gipsy Kings, Luciano Pavarotti, Michel Sardou ou encore Ray Charles ont repris à un moment ou à un autre la chanson, qu'il s'agisse de Comme d'habitude, de My Way, ou de A mi manera, sa version espagnole.

Herwin Bere

Rédigé à 08:09 dans 68 tours | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)

Défense de ne pas afficher

Petitlivrerouge Les murs ont la parole. Bavards, ils nous parlent de rupture avec la « France petite bourgeoise ». De révolution, même. En mai 68, « deux et deux ne font plus quatre ». Le renversement de l’ordre établi est en marche. « La barricade ferme la rue mais ouvre la voie », celle de l’espoir d’un renouveau. Dans cette lutte, pas de place pour la demi mesure : « mort aux tièdes » et à la « fadeur social-démocrate » : « l’émancipation de l’homme sera totale ou ne sera pas ». Car c’est bien de l’homme qu’il s’agit. « Construire une révolution, c’est aussi briser les chaînes intérieures ». Se libérer pour « jouir sans entraves », maître-mot de mai.

On exige, on revendique, on décrète… Bref, on s’exprime. « Je ne sais quoi écrire mais je voudrais en dire de belles, et je ne sais pas», confesse un anonyme de mai. Qu’importe, semble lui répondre un autre : « être libre en 68, c’est participer ». Célébration de l’anonymat, prémisses du forum. Les rajouts, les réponses, les ratures instituent un dialogue.

Ce journal mural est paru en 68 pour sauver les vestiges d’un fameux printemps.  En juin déjà, gommés les pamphlets noirs et rouges de mai: on repeint. Près de quarante ans plus tard, ces éphémères graffitis n’ont rien perdu de leur saveur : de la protestation est née la création.

Les_murs_ont_la_parole  
“Les murs ont la parole, Mai 68” de Julien Besançon, Editions Tchou, 182 p., 7,50 €.

Alvin Agadès

Rédigé à 12:25 dans Pavés à lire | Lien permanent | Commentaires (2) | TrackBack (0)

Dernier "Kennedy boy", Mc Namara démissione

Radio1 Robert McNamara,le secrétaire d'Etat américain à la défense, vient d'annoncer sa démission. Il quitte un poste que lui avait confié le tout fraichement élu John F. Kennedy à l'automne 1960, alors que McNamara venait tout juste de prendre en main le constructeur automobile Ford.

Il semble que de profonds désaccords aient vu le jour au cours de ces derniers mois entre Robert McNamara et le président Lyndon Johnson, principalement sur la conduite de la guerre au Viêt-Nam.

Images_mcnamaraIl est le troisième membre de la garde rapprochée de l'ancien président JFK à claquer la porte de l'administration Johnson depuis l'accession de celui-ci à la Maison blanche  le 22 novembre 1963. Ainsi, Bob Kennedy, le frère de JFK, avait laissé le ministère de la justice en 1964, tout comme Douglas Dillon qui quitta la tête du Trésor en 1965.

Le secrétaire d'Etat McNamara est une des cibles privilégiées du mouvement anti-guerre qui prend chaque jour plus d'ampleur aux Etats-Unis. Les protestataires lui reprochent ses techniques de contre-insurrections de plus en plus brutales et meurtrières pour le peuple Vietnamien. Il était aussi l'apôtre de la confrontation face à l'Union soviétique et un fervent supporter du surarmement nucléaire contre l'effet domino des luttes de libération nationale, soutenues par le camp socialiste en Asie du sud-est.

Mais il semblerait que depuis quelques mois, Robert McNamara n'avait plus l'oreille du président Johnson, et qu'il souhaitait moduler l'envoi massif de conscrits sur les champs de bataille de la région, un point de vue que ne partagent pas les hauts responsables de l'armée américaine, qui engloutit de plus en plus les forces vives du pays.

Herwin Bere

Rédigé à 08:00 dans Il y a 40 ans dans le transistor | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)

"Je me sentais surtout solidaire du mouvement étudiant"

   

Juillet_68060 Thierry Girard avait presque 17 ans à cette époque. Il est artiste photographe aujourd'hui.

    

Mai 68, je l’ai vécu à la radio. Tous les soirs le même rituel. J’éteignais la lumière, je me couchais dans mon lit et j’écoutais Europe 1 en direct.Pour suivre les événements, les nuits de barricades, mais aussi les discussions et les prises de parole sans fin. Jusqu’à m’endormir.

     La journée, je n'allais pas à Paris. La grève certes, mais mes parents ne l’auraient de toute façon jamais autorisé. J’étais en première au lycée Hoche à Versailles. Famille bourgeoise. Avec mon père, farouchement contre tous les émeutiers, nous nous disputions systématiquement à table. Moi, le côté ouvrier et communiste ne m’intéressait pas du tout. Je me sentais surtout solidaire du mouvement étudiant. Dany le Rouge fascinait. Je me sentais de gauche tout en étant éloigné de la doxa marxiste. J'étais plutôt du côté "libertaire".
    Les cours étaient arrêtés. L’après-midi, je jouais au tennis. Le matin, au lycée, il y avait des AG. Débats interminables.  Je n’ai pris qu’une fois la parole. Pour parler des Etats-Unis et de la guerre du Vietnam. Je ne soutenais pas particulièrement le Viêt-cong mais j’avais l’impression qu’avec la manière dont les Etats-Unis faisaient la guerre, ils “trahissaient” mon rêve américain. A l’époque mes influences littéraires, politiques et musicales venaient surtout de l’autre côte de l’Atlantique. Kerouac, le mouvement hippie,  la Beat generation, John Mayall, Bob Dylan, Léonard Cohen...
    Et puis, en avril 68, avait été assassiné Martin Luther King. En juin, le 6, je me souviens de ce jour, ce fut au tour de Bob Kennedy. Une semaine après le sursaut gaulliste. Ce sont des événements majeurs dans une forme de désenchantement du monde au cœur de l'adolescence.

Blanche Dinnedoti

Rédigé à 09:12 dans Les Anonymes de Mai | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)

Hymne non commercial

68tours_4 "Crève salope" : c'est au son de ces paroles de Renaud que certains étudiants de mai 68 se retrouvaient sur les barricades.
En 1968, Renaud a 16 ans. Pour tuer l'ennui beaucoup de jeunes jouent de la guitare dans les amphis occupés. L'adolescent Renaud va s'inspirer d'eux et écrire sa première chanson: "Crève salope". Les paroles sont simples mais efficaces. Tous les représentants de l'ordre dans la société sont remis en cause, du père au "flic" en passant par le curé et le "prof".  Le "crève salope" du refrain s'adressant bien entendu à la société elle même. Le tout est joué sur seulement trois accords!
Renaud l'a chanté pour la première fois à la Sorbonne puis au lycée Montaigne. La chanson, dont la simplicité est appréciée, se propagera ensuite par le bouche à oreille et Renaud se lancera dans une carrière à succès. Par contre il n' jamais publiée sa première chanson. La question se pose alors de savoir d'où est tirée la version suivante:

Renaud a donc très tôt manifesté un réel talent pour exprimer les (re)sentiments des personnes autour de lui. Ce talent, qui lui a permis de compenser sa voix éraillée.

Yul Grejes

Rédigé à 09:09 dans 68 tours | Lien permanent | Commentaires (1) | TrackBack (0)

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