"On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde", disait Pierre Desproges, alors rions ensemble de mai 68! La chose n'est pas aussi facile qu'il n'y paraît. En effet les grands comiques de l'époque 68 arde ne se sont guère impliqués dans le mouvement, et leurs successeurs n'en ont quasiment jamais parlé. Comme si mai 68 pour eux n'était pas un évènement suffisamment important pour être tourné en dérision. Ou au contraire, peut être la situation était-elle trop ridicule en-elle même pour être moquée? Il est tout de même étrange que même les amuseurs publiques de l'époque, qui étaient autrement plus acerbes que ceux de maintenant, n'ont ni pris part ni pipé mot au sujet de ce que Renaud a décrit comme "une révolution manquée qui faillit renversé l'histoire" (dans Hexagone).
En effet en mai 68, Pierre Desproges vend des poutres en polystyrène (!!??) et Coluche est entre sa carrière avortée de chanteur et son explosion en tant que comique au café de la gare. Il n'a pas participé aux évènements et à un policier qui l'interpelait, il a répondu : "J'allais chez Paul Beuscher pour chercher des cordes pour ma guitare. Je ne manifeste pas."
Une fois leur carrière lancée, ces deux grands penseurs (osons le mot) français sont tout de même revenus sur 68 par des biais et avec des points de vues légèrement différents.
Coluche a magnifiquement su incarner la fracture générationnelle entre les enfants des années 68/70 et leurs parents dans le sketch Gérard sur les beatniks. Dans ce sketch, Coluche se met résolument du coté des jeunes. Tout y est: la remise en cause de l'autorité parentale, l'incompréhension et la mise en scène de l'archaïsme des vieux. D'ailleurs le prénom même de Gérard tranche avec la vie et les prises positions du fils. Mais regardez plutôt:
Il est plus difficile de comprendre l'opinion de Pierre Desproges sur mai 68. En effet la seule archive trouvée à ce jour (mais si vous en avez d'autres, faites moi signe) est un réquisitoire sur Daniel Cohn Bendit datant de 1982. Rappelons que ces réquisitoires prenaient place dans l'émission "Le tribunal des flagrants délires" diffusée sur France Inter de 11h30 à 12h45 entre 1980 et 1983. Le président du tribunal était Claude Villers, l'avocat de la défense Luis Rego et le procureur Pierre Desproges.
Desproges avait donc au cours de cette émission le verbe haut et acerbe. Il critique Cohn Bendit pour son exil en Allemagne et son relatif retrait après mai 68. Au milieu des piques parfois très directes ("ancien combattant rondouillard qui soupire sur ses souvenirs de guerre", "un déchet humain"), on remarque que la problématique sexuelle, chère à Cohn Bendit, revient souvent. Desproges condamnait-il la débauche sexuelle soixante-huitarde?
Hey Yul! j'peux t'appeler Yul? Les fautes d'orthographe sont autorisées sur tes postes à 4h du mat' à moitié bourré, mais pas sur ton blog, non mais! C'était bien la peine de poster un commentaire pour écrire ça, la prochaine fois je me retiendrai (trop facile de toujours dire "la prochaine fois" et pourtant je ne suis pas une FF, mais je suis faible et fatiguée d'une nuit d'insomnie, et voilà que je raconte ma vie alors mieux vaut que je m'arrête là).
Rédigé par : pas d'idée... | 21 avril 2008 à 04:25
Mais j'ai écrit ce post à 4 heures du mat et à moitié bourré, il n'y a que comme ça que j'ai de l'inspiration...
Rédigé par : yul grejes | 21 avril 2008 à 13:07
Ca veut dire que tu vas être à moitié bourré tous les jours et jamais couché avant 4h si tu veux être journaliste?
Rédigé par : D. | 22 avril 2008 à 09:26
je risque de mourrir jeune...
Rédigé par : yul grejes | 22 avril 2008 à 12:07
Pas trop quand-même j'espère... (remarque, moi non plus je ne veux pas vivre vieille)
Rédigé par : D. | 23 avril 2008 à 04:44