Danièle et Danièle sont des féministes de la première heure. L'une adhère aux chiennes de garde et a refusé de se faire photographier seule. L'autre est engagée avec les femmes en noir et a accepté de se faire photographier alors qu'elle distribuait ses tracts.
Elles ont lutté avec succès pour le droit à l'avortement et à la contraception, elles continuent de lutter contre les violences et pour l'égalité au travail. Mais elles ne sentent pas la même foi chez leurs cadettes.
Pourtant il existe des associations féministes de jeunes. La plus récemment médiatisée est bien entendu l'association "ni putes ni soumises". Leur lutte dans les banlieues où la condition féminine peut s'avérer très difficile a attiré l'attention de ces anciennes soixante-huitardes.
Mais la récente politisation de Fadela Amara est regrettée, avec plus ou moins de virulence, par nos deux militantes de l'ombre.
Au final, le mouvement féministe ne semble pas avoir réellement trouvé de relève pour porter ses thèmes classiques (égalité dans le travail, égalité au foyer...). Pour la journée de la femme, place des Innocents à Paris, on pouvait voir des associations féministes à la moyenne d'âge plutôt elevée. Les jeunes se trouvaient dans les cortèges de défense des femmes sans papiers, des femmes des banlieues ou encore des femmes méprisées partout dans le monde.
Yul Grejes
C'est un peu le prix à payer de l'image qu'a le féminisme d'un combat "d'arrière-garde" parce qu'ayant obtenu des avancées -certes significatives- en son temps. Pourtant il reste énormément à dire et à faire pour la cause des femmes, mais tout le monde semble s'en foutre car la partie semble gagnée grâce à quelques avancées emblématiques.
Du coup :
Réformes, chloroforme ?
Rédigé par : Louis | 24 mars 2008 à 14:27