Samedi 8 mars, c'était la journée des femmes et notre blog ne pouvait pas passer à côté d'une telle occasion de retrouver les féministes de 68 et d'aujourd'hui.
Port du voile, prostitution, mixité les sujets qui les divisent sont nombreux. Et d'ailleurs, le 8 mars, elles ne le fêtent pas au même endroit. Fontaine des Innocents, pour les traditionnelles. Passerelle Simone de Beauvoir pour Ni Putes Ni Soumises.
Les premières avec toutes les organisations de gauche. Les secondes avec deux secrétaires d'État du gouvernement Fillon: Valérie Létard et Fadela Amara.
Le féminisme d'aujourd'hui serait-il passé à droite ?
Pour avoir la réponse, cliquez-ici:
Sur la passerelle Simone de Beauvoir une militante de Ni Putes Ni Soumises nous confie sa vision de la vieille garde féministe:
Jusqu'ici rien de bien méchant.
Un simple combat des modernes contres les anciennes?
C'est ce que semble croire Monique Dental, ancienne du Mouvement de Libération des Femmes (MLF, à la pointe du combat féministes dans les années 70) et toujours féministe:
Oppression ? Un mot très "lutte des classes" que l'on ne retrouve jamais dans les paroles des militantes de Ni Putes Ni Soumises. D'ailleurs, tout en rendant hommage aux combats de 68, Sihem Habchi, présidente du mouvement, reste critique.
Morcellements, clivages, divergences politiques ? Mais qu'est-ce que ça cache ? Quand on demande à Monique Dental ce qu'elle en pense on commence à comprendre...
La parole est à la défense. L'avis de Fadela Amara sur certaines féministes d'hier...
En fait, l'émergence de nouvelles formations féministes issues de la diversité a bouleversé certaines certitudes post-soixante huitardes. Au nom de la tolérance culturelle et du droit à la différence, certaines organisations de gauche s'étaient mises à accepter des actes profondément machistes.
Pour lutter contre l'excision ou la polygamie, les nouvelles féministes auraient donc trouvé une oreille plus attentive du côté de la droite. Qui a tout fait pour bien les accueillir.
Sur la passerelle Simone de Beauvoir, personne ne se réclamait pourtant de droite. Mais pas forcément de gauche non plus. Et si le féminisme moderne était simplement devenu apolitique...
Heddi Rustuck
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