Voilà mai 1968/2008, c'est fini ! Et le blog aussi ! On se retrouve pour un autre blog l'année prochaine sur le thème de 69, année érotique. Comme on était triste de partir, un petit lip dub pour dire au revoir. Les acteurs sont les Héritiers, la chanson est d'Antoine, évidemment.
Faire comprendre à votre femme/amante/maîtresse/amant/mari/maître que décidément l'amour libre avec sa meilleure copine/le prof de gym, ce serait une bonne idée ?
Pour la/le convaincre, commencez par un petit diner gourmand :
Liqueur de noix et graine de pavot
Salade de chèvre chaud du Larzac, sur lit de miel d'Ardèche
20 noix vertes
1 litre d'eau de vie
4 clous de girofle
1 pincee de noix de muscade rape
300g de sucre
1/2 verre d'eau
Préparation :
"Mettez des gants de caoutchouc et concassez grossièrement les noix,sans les éplucher.
Mettez-lez dans un bocal avec l'eau de vie, les clous de girofle et la
noix de muscade.Bouchez hermétiquement le bocal.Laissez macérer un
mois.
Filtrez.Ajoutez le sirop.Versez dans des bouteilles.Bouchez et attendez cinq mois avant de consommer."
"Préchauffez le four th.7 (210°C). Préparez votre salade verte et mélangez-la avec la vinaigrette.Préparez vos toasts en mettant un peu de miel sur le toast, mettez votre tranche de fromage de chèvre sur le toast, mettez un peu de miel sur le fromage de chèvre, passez les toasts au four quelques minutes le temps de faire dorer un peu. Servez votre salade présentée dans les assiettes avec 3 toasts par personne.
Plat principal : Steak de tofu accompagné de boulghour de blé et du cidre bio.
- du tofu (un paquet) - un oignon - 2 carottes - une poignée de flocons de céréales - de l'huile - du Tamari (sauce soja sans blé) - les épices qui vous plaisent
Préparation :
"Hacher le tofu, les carottes et l'oignon. Mouiller les flocons de
céréales avec un peu d'eau frémissante pour obtenir une "bouillie" pas
trop liquide. Les laisser gonfler 5 minutes. Dans un saladier, malaxer
le hachis avec les flocons, ajouter de l'huile et du tamari. Votre
préparation doit être assez "compacte" pour vous permettre de façonner
des "steaks" un peu épais. Si la pâte est trop liquide, rajouter des
flocons."
-250 à 300 gr de boulghour gros -2 c à s d'huile d'olive -1 oignon nouveau avec sa verdure -2 à 3 gousses d'ail -2 petites courgettes -3 petites tomates -Quelques carottes -1/2 poivron rouge -1 verre d'eau
Préparation :
"Bien rincer le boulghour et le faire cuire avec de l'eau salée environ 20 mn. Laisser gonfler la graine à couvert. Dans un faitout, faites chauffer l'huile d'olive. Ajouter l'oignon avec sa verdure, l'ail et les épices. Faites suer un moment. Imprégnez vous de la bonne odeur. Ajouter ensuite tous les légumes qui auront été préalablement préparés et coupés en bâtonnets . Saler et bien mélanger. Couvrir et cuire à feu doux pendant 20 mn. Après ce temps, goûter la préparation, rectifier éventuellement l'assaisonnement et ajoutez le boulghour. Mélanger soigneusement et couvrir. Faire encore mijoter une dizaine de minutes pour que le boulghour s'imprègne du jus. Servir bien chaud."
Desserts : Compotes de goyaves, marmelade de mangues et space-cake.
"Éplucher les goyaves, les couper en morceaux et enlever les graines. Faire fondre le sucre dans l'eau, puis y placer les goyaves. Les laisser cuire 20 minutes et mettre dans un compotier."
"Éplucher les mangues et retirer le noyau. Les couper en morceaux. Mettre dans une casserole avec 1/2 verre d'eau et faire cuire doucement. Pendant ce temps, préparer un sirop en faisant bouillir 10 minutes les morceaux de sucre dans un peu d'eau (la valeur d'un verre). Ajouter le jus de citron. Verser les mangues cuites dans le sirop et continuer la cuisson jusqu'à ce qu'il ne reste plus d'eau. Remuer de temps en temps. Servir froid."
"Préparer une grosse quantité de mix avec des têtes
et éventuellement aussi des feuilles. Plonger la mix dans l'eau bouillante et remuer 10 minutes. Egouter sans presser et mélanger avec 100 grammes de beurre. Replonger le tout dans l'eau bouillante 15 à 20 minutes. Filtrer le liquide dans un récipient et mettre la mix dans un linge,
puis compresser à fond pour en retirer la substance tant voulu "le
THC". Verser le liquide dans un grand verre étroit et mettre au réfrigérateur. Après quelques heures, retirer délicatement la couche de beurre
qui c'est formée sur le haut pour en faire une mott."
Ingrédients pour le space-cake :
-50grs de farine -50grs de beurre de Marrakech -2 jaunes d'œuf -2 blancs d'œuf battus -150grs de chocolat -une demi-cuillère à café de levure
Préparation :
"Mélanger la farine avec la levure. Faire fondre le chocolat au bain marie. Monter les blancs en neige. Mélanger les jaunes d'oeuf, le chocolat fondu et le beurre dans un bol. Ajouter progressivement la farine tout en battant pour obtenir une pâte homogène. Ajouter les blancs battus délicatement et mélanger le tout. Beurrer et fariner l'intérieur du moule et mettre la pâte Préchauffer le four et faire cuir pendant 30 minutes. Vérifier la cuisson en plantant un couteau dans le cake qui devra ressortir lisse."
Mai 68 a instauré l’idée "qu’ensemble tout est possible". Qu’une idée venue du peuple et soutenue par un grand nombre de personnes peut ensuite être reprise par les instances dirigeantes et influencée de futures lois. De là, tant au niveau local qu’au niveau national, s’est développé le système des pétitions. Avec Internet, créer une pétition est devenue encore plus simple. Pour s’engager, plus besoin de sortir de chez soi. Il suffit de rester devant son ordinateur et de cliquer. Beaucoup plus facile que de sortir dans la rue et de lancer des pavés.
Qui n’a pas signé une pétition pour libérer le Tibet ou sauver la recherche/Mélenchon/le PSG/les sans-papiers ? (ah non pas celle de RESF, il faut imprimer le formulaire et l’envoyer par la poste, trop compliqué.) Qui ne reçoit pas encore des newsletters du collectif « sauvons la recherche » vous informant d’un énième congrès sur la biologie moléculaire à Vienne en Isère alors que vous venez de redoubler votre troisième année de lettres à Caen ?
De nombreux sites Internet proposent de créer gratuitement des pétitions : Lapétition.com se définit comme le premier site de pétition en ligne depuis 1997. Le site veut être sérieux, les pétitions doivent être validées et il y a même un numéro de téléphone pour poser des questions. Sur mesopinions.com, il faut aussi que votre pétition soit validée par
les modérateurs. « Pour que votre pétition soit valable, merci : de ne
proférer aucune injure, quel que soit son caractère ; » Logique.
Mais aussi « de ne pas faire de propagande, pour quelque cause que ce soit. »
Propagande vient du latin médiéval propaganda qui est l'adjectif verbal
de propagere signifiant littéralement « ce qui doit être propagé ».
Le principe d’une pétition est justement de se propager, « de faire le
buzz pour générer du trafic » comme dirait Arthur Cembrese.
Oublions mesopinions.com alors même si la dernière pétition en ligne, « Sauvons le Painteau », ne manque pas de charme. « Signez cette pétition et soutenez LPP (La Ligue de Protection du
Painteau) qui œuvre pour une défense de son milieu naturel et la
considération du Painteau en tant qu'animal protégé. »
Sauf que le painteau est un animal qui n’existe pas ! (étant entendu que ce qui n’est pas référencé sur Google n’existe pas). Un petit nouveau vient d’arriver dans l’univers ultra-concurrentiel
de la pétition en ligne, jesigne.fr. Le site a vu les choses en grand
en envoyant des mails « aux meilleurs blogueurs politiques » pour signaler la création d’un «
service gratuit bénéficiant d'une interface simple et intuitive
permettant de créer clés en main, une pétition en ligne en seulement
quelques clics. » Plus un event hebdomadaire sur Facebook, plus Twitter
tout ça.Presse-citron en a parlé notamment. Il signale très justement que "Reste à savoir si votre pétition trouvera réellement un écho, noyée parmi des centaines d'autres." Pour l'instant les pétitions les plus signées sont "Je veux que mon ordinateur fonctionne !" (15 signatures) et "le demi à deux euros" (13 signatures).
Ce site va changer le monde ! Les pétitions sont obligatoirement sponsorisées. Il faut payer
190/euros par mois pour enlever toute publicité ! Peut-être que cela
crée des situations amusantes comme une pétition contre le travail des
enfants dans les usines de Nike avec une pub pour la dernière chaussure
d’Adidas.
Titre : Pour la réintroduction des Dodos dans le bois de Vincennes
Déclaration :
Depuis l'arrêté préfectoral du 18 juin 1974, les dodos sont interdits dans le bois de Vincennes.
Cette situation intolérable dure depuis trop longtemps !
Les dodos ont le droit de paître paisiblement dans le parc.
Chaque animal est libre et égaux en droit.
Combattons le lobby des vendeurs de barbe à papa !
La
remise en cause de l'entreprise en mai 68 est un des enjeux majeurs du
conflit et pourtant il est le moins discuté et le plus lent à se mettre
en place. Les grèves ouvrières réunissent 8 à 9 millions de
personnes et ne sont pas initiées par les syndicats. Il s'agit là d'une
critique en profondeur d'un modèle d'entreprise bureaucratique et
rationnel qui ne satisfait plus.
Qu'est-ce que le modèle bureaucratique et rationnel?
Pierre-Eric Tixier, sociologue des organisations nous explique: "Les entreprises de l'époque reposent sur une segmentation des activités et de la main d'oeuvre. Les ouvriers spécialisés (les fameux OS) sont considérés uniquement comme des exécutants.
Les choix sont faits par le "service des méthodes" et le rôle des
contre maître est uniquement de faire respecter les consignes. Ceci
leur vaudra le surnom de garde chiourme emprunté au langage des galères."
Dans cette organisation, les syndicats font le pont entre la direction
et les ouvriers. Le syndicat majoritaire à l'époque, la CGT, propose
une analyse unifiante (marxiste) de la classe ouvrière. Ceci cadre mal
avec le désir d'auto-gestion et d'autonomie et l'individualisme portés
par le printemps 68.
La créatrice de mode française, Sonia Rykiel a été témoin des évènements de mai 68. Et pour cause: à cette date, elle ouvre sa première boutique en plein cœur du quartier latin.
Cela fait plusieurs années, qu'elle vend ses pulls moulants dans la boutique de son mari, dans le XIVème arrondissement. Le succès est au rendez-vous. Elle décide donc de se lancer et d'ouvrir sa propre boutique. Mais la date de l'ouverture est mal choisie: "j'ai fermé le soir même puisque j'étais rue de grenelle et qu'on envoyait des pavés dans tous les coins" raconte-t-elle.
Quelques jours plus tard la boutique réouvre. Le pull ultra-moulant devient vite un symbole de cette époque. La créatrice elle-même avoue avoir été inspirée "par cette femme, cette femme de mai 68, cette femme qui était comme moi". C'est justement pour "cette femme" raffinée et indépendante que Sonia Rykiel inventera un nouveau style: la "démode". Emblématique des années soixante, il se caractérise par les coutures à l'envers, l'absence d'ourlets et de doublure et les rayures. Des inspirations soixante-huitardes, on en retrouve dans beaucoup de ses créations. Après les messages sur les pulls, c'est du "jouir sans entraves" que la créatrice s'est inspirée avec des sex-toys destinés aux femmes indépendantes.
Quarante ans plus tard, on peut dire que mai 68 a porté bonheur à Sonia Rykiel: sa marque affiche un chiffre d'affaires de 83 millions d'euros et sa société qu'elle co-gère avec sa fille Nathalie, compte 450 collaborateurs et près de soixante boutiques.
Le 27 mai 1968, en pleine grève générale, les accords de Grenelle sont signés entre syndicats, patronat et gouvernement. Trois jours plus tard, c'en est fini de mai 68... du moins dans la rue. Car dans les textes, le droit du travail a été profondément bouleversé: Grenelle marque le début d'un mouvement législatif plus protecteur pour les salariés.
Les effets directs:
Le SMIG augmente de 35% (+56% pour les salariés agricoles).
Les salaires augmentent de 10% en moyenne.
La section syndicale d’entreprise et l’exercice du droit syndical dans l’entreprise sont reconnus par la loi.
Le passage par étapes aux 40 heures de travail hebdomadaire est acté.
Les conventions collectives sont révisées. La part des primes dans la rémunération diminue au profit de celle du salaire.
L'accès au remboursement des soins (visites et consultations) par la Sécurité
sociale est élargi.
Les négociations par branches et entreprises vont
amplifier les acquis du constat de
Grenelle.
En matière de salaires, des augmentations substantielles
s’ajoutent aux acquis du constat de Grenelle: + 18 % dans l’habillement, +12% à +46% dans le Bâtiment, +28% dans la Chimie.
De nombreux secteurs d’activité obtiennent des
réductions du temps de travail et des congés supplémentaires : passage
de 48h à 45 heures dans l’agriculture, de 48h à 42h dans le
papier-carton, de 46h à 44h30 chez les cheminots, de 45h à 42h dans la
santé publique...
L'exercice du droit syndical est facilité dans
certaines entreprises. Chez Citroën par exemple, les délégués syndicaux
bénéficient de 120 heures mensuelles de délégation.
Alain Finkielkraut est-il ce nouveau mandarin, tels les professeurs que les étudiants de 68 voulaient descendre de leur piédestal ? Le droitier philosophe cristallise en tous cas la contestation de ceux qui voient dans le commémorationnisme ambiant les funérailles de Mai. Samedi dernier France Culture organisait une journée spéciale en direct de l'Odéon pour parler, évidemment, de mai 68. Et alors qu'Alain Finkielkraut animait son émission "Répliques", un groupuscule a pris de force le micro pour lire un communiqué de presse fustigeant les "croque-morts" des espérances de mai. De quoi rendre Finkiekraut, pour une fois, tout rouge. Tout est raconté sur Acrimed.
Mercredi soir, rebelote ! Invité à Sciences Po à venir débattre sur mai 68, Alain Finkielkraut a été reçu par un comité d'accueil un peu particulier. Une cinquantaine d'étudiants de gauche (il y a 6 000 étudiants à Sciences Po...), toutes tendances confondues, ont organisé une fausse manifestation de droite sur le modèle maintenant bien connu de celles lancées par les intermittents depuis deux ans : "Afrique paye ta dette", "l'Algérie c'est la France", "Augmentez les droits de scolarité", "Moins de bourses", "Tous en Suisse" ou encore "CRS = Tendresse" étaient certains des slogans proférés.
Nous étions là pour couvrir l'événement :
Sur la première vidéo, Alain Finkielkraut assiste, en colère, à l'envahissement de la salle par les étudiants. Il fait mine de partir avant de se raviser au bout de quelques minutes. (Le son n'est pas très bon, la vidéo a été tournée avec un simple appareil photo.)
On le savait déjà: le bac 68 fut très facile à obtenir. Certains ont même parlé de "cadeau". Les chiffres le prouvent: en 1968, le taux de réussite au bac a été de 80% contre environ 60% les années précédentes et suivantes. Il faut dire que les épreuves avaient été réduites à de simples oraux. .
Plus étonnant, deux sociologues ont profité de cette occasion pour étudier en 2005 le destin de ces "bacheliers de mai". Et qu'ont-ils trouvé?
Ceux-ci ont mieux réussi professionnellement que leurs camarades des années précédentes et suivantes. Eric Maurin et Sandra McNally montrent qu'ils bénéficient aujourd'hui de salaires plus élevés et qu'ils ont accédé plus largement aux postes de cadres que les bacheliers des années 1967 et 1969. Et leurs enfants réussiraient même mieux à l'école. Faire la révolution aiderait-il à réussir?
Pas forcément. Pour les auteurs, ce surcroît de réussite et plutôt à mettre sur le compte d'un plus large accès à l'enseignement supérieur. Un certain nombre de bacheliers de cette année-là n'aurait en effet jamais pu réussir le
bac dans des conditions normales.
Cette expérience plaiderait donc pour un accès le plus large possible à l'enseignement supérieur, sans craindre une dévalorisation des diplômes.
Pour rappel, aujourd'hui, le taux de réussite au baccalauréat est d'environ 80%. Mais seul 63% de l'ensemble de la population née une même année finit par l'obtenir. En 1968, c'était seulement 20%.
Succès improbable des années 70, Hair, la comédie musicale des deux américains Gerome Ragni et James Rando et du compositeur canadien Galt McDermot est un véritable manifeste pour la libération sexuelle et la paix au Vietnam.
Le 29 octobre 1967 sur la scène du Public Theater de New York débarque un surprenant spectacle contestataire. Hair raconte l'histoire de Claude Bukowski, jeune fermier de l'Oklahoma forcé de quitter son ranch pour combattre au Viet Nam. De passage à New York, il rencontre Berger, Sheila, Jeannie, Hud et Woof, membres de la Tribu, une bande de jeunes aux cheveux longs qui vivent au gré de leurs envies et des substances hallucinogènes qu’ils ingurgitent. Cette initiation hippie va bouleverser sa manière de voir le monde. Pourtant, Claude refuse de déserter et décide d’embarquer pour le Vietnam, où il mourra probablement. Véritable révolution dans le Broadway très compassé des années 60, ce show fait entrer sur scène la pop et le rock. Les scènes de nus et l'antipatriotisme du spectacle choquent peut-être l'Amérique bien-pensante mais Hair reste à l'affiche à Broadway pendant quatre ans sans interruption. Les chansons "Aquarius" et "Let The Sunshine In" deviennent des hymnes à la liberté.
Reprise et adaptée dans les capitales européennes, la comédie musicale popularise le mouvement Hippy et diffuse la contreculture américaine aux quatre coins de la planète. A Paris, c'est au Théâtre de la Porte Saint-Martin à partir du 30 mai 1969 qu'on joue Hair avec dans le rôle de Claude, un jeune inconnu, Julien Clerc qui sera très vite remplacé par Gérard Lenorman. Le spectable provoque une vive protestation de l'Armée du Salut qui surgit un soir de décembre 1969 dans la salle pour faire arrêter la représentation. Le New York Times écrira même à l'époque que la version de Paris « est sans doute la meilleure, la plus hippie et la plus festive"
En 1979, le réalisateur tchèque Milos Forman (Amadeus, Vol au-dessus d'un nid de coucou...) adapte Hair au cinéma et lui offre ainsi un second souffle et une nouvelle bande originale. Dans les rôles principaux, on trouve John Savage (Claude), Treat Williams (Berger) et Beverly D'Angelo (Sheila). En lui offrant un dénouement différent, Milos Forman accentue l'aspect politique de l'œuvre ainsi que sa dimension tragique. Tout comme la première version scénique, le film devient culte.
Tremblez, ministres ! 78% des Français estiment que mai 68 a représenté pour la société française une période de progrès social. C'est un sondage CSA, fièrement publié en Une de l'Humanité mardi 13 mai, qui le dit. Le score monte à 90% pour les moins de 30 ans. Ceux qui voulaient en liquider l'héritage en sont pour leurs frais
Plus inquiétant pour Nicolas Sarkozy, 62% des sondés estiment qu'un mouvement social du même type pourrait se reproduire aujourd'hui. Et une majorité d'ouvriers (58%) et d'employés (53%) le souhaitent. Motif de soulagement pour le chef de l'Etat : 57% des Français sont contre un nouveau mai 68.
Héritage, mon bel héritage, dis-moi ce qui est le plus précieux : l'égalité hommes-femmes (86%), la protection sociale (78%), le droit syndical (74%), les relations au sein de la famille et la qualité de vie (69%), la place des jeunes dans la société (68%) et les moeurs(61%).
Les héritiers ont encore de beaux jours devant eux..
Sondage réalisé par téléphone les 6 et 7 mai auprès d'un échantillon représentatif de 1006 personnes âgées de 18 ans et plus et constituées selon la méthode des quotas.
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